Simplement, être analphabète, c’est :
Ne pas pouvoir lire du tout ou très peu;
ne pas pouvoir écrire ou alors très peu (nom et adresse);
lire un peu mais ne pas pouvoir écrire;
ne pas comprendre, en lisant, un texte bref en rapport avec sa vie;
lire et écrire un peu, mais pas suffisamment pour bien fonctionner socialement.
Les conséquences et contraintes sont lourdes à subir, et sont quotidiennes. En voici quelques exemples:
Autonomie
Lire les instructions pour soi et ses enfants sur n’importe quel produit alimentaire ou posologie;
Utiliser les services de transport en commun sans se limiter aux trajets connus.
Assurer sa subsistance et celle de ses enfants
Comprendre et remplir un formulaire;
Utiliser des guichets automatiques;
Chercher et trouver un emploi ou se recycler;
Aider ses enfants dans les apprentissages scolaires.
Obtenir des services
Communiquer avec toute instance bureaucratique ou institutionnalisée;
S’exprimer clairement et comprendre l’information du médecin, du pharmacien
Citoyenneté
Connaître et défendre ses droits de citoyens;
Voter en toute connaissance de cause;
Apposer sa signature, vérifier et comprendre le contenu d’une facture ou d’un contrat.
La majorité des personnes analphabètes préfère rester dans l’ombre parce que trop souvent victimes de préjugés. Elles sont marginalisées, vivent de la discrimination et un fort sentiment d’isolement. Elles cherchent constamment à cacher leur incapacité. La vie quotidienne devient parfois un enfer, teintée par la honte.
« La plus grande difficulté est de se sentir différent des autres»
Anonyme